LA CHANTEUSE-AUTEURE-COMPOSITRICE, qui a appris à faire de la singularité de son timbre une force, revient avec un album plus intime, Délivrance.Enfant, sa belle voix grave, éraillée, ce timbre rare se distingue lorsqu’on lui fait chanter à l’école des musiques arabo-andalouses comme le malouf. « Mon grain n’était pas commun ni valorisé. On me faisait sans cesse remarquer qu’il ne collait pas avec mon physique. » confie Nawel Ben Kraïem. Née en 1988, elle grandit à Denden, dans la banlieue de Tunis. Sa mère française et son père tunisien la prénomment Nawel en hommage à l’écrivaine féministe égyptienne Nawal el-Saadawi. Militants communistes, ils lui inculquent une conscience aiguë des inégalités sociales, des revendications de justice.