La crise tunisienne semble atteindre une sorte d’apogée. Le président Kaïs Saïed n’est pas apparu pendant quelques jours fin mars, alimentant toutes sortes de rumeurs. Et soulignant surtout que depuis 2011, le pays n’a toujours pas de Cour constitutionnelle, malgré… deux Constitutions successives qui prévoient l’institution. Un blocage hautement politique (l’indépendance de la justice…) et révélateur des paralysies tunisiennes. Des opposants, des intellectuels et des journalistes sont en prison. L’autocensure revient à pas de géant dans ce pays qui a été à l’origine des printemps arabes.
Il paraît que le continent africain est à la traîne. En matière de développement économique et humain, d’industrialisation. Il paraît aussi qu’il est champion en matière de pas mal de maux : insécurité, corruption, mal-gouvernance, sécheresse, famine. Ceci expliquant peut-être cela, le monde entier se bouscule à son chevet pour le soutenir, l’aider. Les organisations et les institutions financières internationales multiplient les lignes de crédit pour des projets structurants, des idées utiles innovantes, des routes, des écoles, des barrages, créent et annulent les dettes. Mais avant tout, l’Afrique est devenue peu à peu une formidable terre d’opportunités, surconvoitée par les pays du monde entier. Vive le multilatéral, le business Sud-Sud, et la palette incroyablement variée d’offres business qu’elle arrive à capter
L’électricien sud-africain cherche 10 milliards de dollars pour dire adieu à cette énergie fossile.
Pays de plus de 100 millions d’habitants, au cœur du continent, marqué par un fleuve qui court sur plus de 4 700 km, la République démocratique du Congo demeure un géant aux pieds d’argile.
Courant mai 2017, à quelques jours du début du ramadan, la chaleur écrase rapidement la ville. Un petit 40 °C s’affiche dès les premières heures de la matinée. Dubaï n’en perd pas pour autant son activité fébrile. Les embouteillages sont en passe de devenir légendaires, les hôtels de luxe et restaurants classy font presque le plein et les superjumbo A380 d’Emirates s’apprêtent à décoller ou atterrir en provenance ou à destination des quatre coins du monde.
Il est le plus célèbre des pensionnaires de la prison de Kolea, où il est écroué depuis le 29 mars 2020. Le tort du matricule 22244, ou plutôt son crime aux yeux de la justice algérienne, est d’avoir soutenu le Hirak – puissant mouvement contestataire populaire en place en Algérie depuis février 2019.
En pirogue, sur un dourouni, ces petits bus verts, moyen de transport populaire, ou encore en taxi, un fauteuil de cinéma, tout de velours rouge, est transporté à travers le Mali. Au Soudan Ciné, en plein cœur de Bamako, une spectatrice l’attend. Elle seule pourra assister à la projection, faute d’autres fauteuils. Ce joli court-métrage poétique de la réalisatrice Marion Stalens a été projeté au Soudan Ciné, fermé depuis 15 ans mais ouvert exceptionnellement ce 1er novembre, pour illustrer la démarche de l’association « Des cinémas pour l’Afrique » : restaurer les salles de cinéma du continent.
Le 5e sommet africain des collectivités d’Afrique (« Africités ») vient de s’achever à Marrakech. Organisé tous les trois ans depuis 1998, cet événement a pour but de promouvoir la décentralisation, encore peu effective sur le continent. Les discussions ont porté sur l’accroissement des pouvoirs et des ressources des collectivités, les moyens d’améliorer leurs ressources budgétaires propres et de créer de la richesse localement. Depuis le sommet Africités 4, organisé à Nairobi en 2006, une catégorie d’autorités qui voudrait prendre le train de la décentralisation en marche s’est ajoutée à celle des maires, présidents de conseils régionaux ou élus départementaux : celle des chefs traditionnels. Trois d’entre eux étaient invités à s’exprimer sur le thème du sommet : « Réponse des collectivités locales à la crise ».
Lisez l’intégralité du carnet de voyage de Venance Konan publié dans notre numéro d’octobre : 2000 kilomètres « d'ivoiritude »... Du Nord au Sud, d'Est en Ouest… Notre reporter a sillonné une nation appauvrie, désabusée, dans l'attente d'un changement hypothétique. Une nation dont les préoccupations sont loin des jeux d'appareils d'Abidjan, et qui pourtant ne perd jamais son sens de la dérision et de l'humour...
Les tirailleurs « sénégalais » – en réalité originaires de différents pays d’Afrique – et leurs compagnons d’armes du Maghreb ont payé un lourd tribut aux deux guerres mondiales. En retour, ces soldats ont connu discriminations, inégalités des soldes, gel des retraites, et absence de commémorations de leur sacrifice avant le XXIe siècle.
Résilience, profondeur de l’histoire, innovation, métissage, laïcité, pouvoir au féminin, softpower culturel, leadership… Voici les pistes du futur pour un continent émergent. Et le débat est ouvert.
Ils sont à peine quelques-uns à dépasser le cap du milliard. Un seul est entré dans le top 100 mondial. Mais leur nombre augmente régulièrement. (On compte déjà plus de 7 000 multimillionnaires…) Et ils incarnent, à leur manière, les forces et les limites de l’Afrique entrepreneuriale.
Nous sommes au Nigeria. Et c’est la plus grande ville d’Afrique subsaharienne. Une mégalopole de près de 20 millions d’habitants et qui devrait en compter 40 millions à l’horizon 2050… Un concentré d’Afrique LAGOS pure, avec les ambitions, la dureté, les milliards, les bidonvilles, les équilibres ethniques, la compétition, le dynamisme, et une incroyable industrie de la culture. Et du show-biz. Welcome to Eko !
AU CAIRE, L’ARMÉE A MIS FIN AU POUVOIR DES FRÈRES MUSULMANS. Depuis, des manifestations monstres opposent les « pro » et « anti ». On compte les morts par dizaines, presque par centaines, pendant que le pays s’enfonce dans le chaos économique. À Tunis, un opposant de gauche, Mohamed Brahmi a été lâchement assassiné. On nous dit qu’il s’agit de jihadistes, les mêmes que ceux qui ont tué Chokri Belaïd.
Le journaliste Haïtien présente les éditions matinales sur France 24 le week-end. Défenseur d’une information citoyenne, il a été contraint à fuir son pays en 2001. Une expérience douloureuse qu’il a racontée dans son livre, Exil au Crépuscule, en 2012.
Son premier roman, La Petite Dernière, a bousculé la rentrée littéraire. Interview avec une jeune prodige de la littérature française qui fait de sa culture algérienne une force créative.