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UNE EXCEPTION
MAROCAINE ?

Par Abdeslam Kadiri
Publié le 25 août 2016 à 15h26
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Dans le monde arabo-musulman d’aujourd’hui, dans ce monde « post-printemps », déstabilisé, menacé, aux prises avec la stagnation économique, le Maroc, ce royaume si longtemps perçu comme fragile, apparaît comme une exception bien singulière. Un pays-clé, dont les nombreux partenaires, en Occident et ailleurs, ne manquent pas de louer la stabilité, les réformes, la diplomatie religieuse et la diplomatie tout court. On reconnaît son efficacité dans la lutte antiterroriste, et la capacité du système à gérer les oppositions et les contradictions. Économiquement, le pays reste en équilibre instable, mais la communication et les paris sur l’avenir alimentent le dynamisme. Exception marocaine ? Même s’il faut être prudent avec ce concept, jadis popularisé par Hassan II – les attentats de Casablanca de mai 2003 ont montré que nul n’était invulnérable –, le socle du royaume est solide, indiscutablement, même lors de la récente polémique autour de l’étrange acquisition de terrains de l’État à prix dérisoires. Et dans cette période de tempête, il propose un étonnant contre-modèle, mélange subtil d’ouverture, de conservatisme et de prises de risques. Un contre-modèle aussi dans la lutte contre l’islamisme radical. Alors, décryptons cette singularité marocaine. Voici dix ingrédients d’une recette qui fait tourner le royaume de...

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