Tunisie : l’enjeu jeune
Tunis, début juillet, arbore un côté Vacances romaines, le film de Wyler, avec Audrey Hepburn. Une belle ville debout, méditerranéenne et blanche, des jeunes gens, la mer au loin, et un vent du sud pour balayer les contrariétés. Les examens sont terminés. Les étudiants s’attardent aux nombreux cafés de l’avenue Bourguiba, certaines jeunes filles, tenue sobre, raffinée, mais branchée se risquent à déguster une bière sur le toit de l’Intercontinental. « Nos parents ne savent rien, Dieu merci », me dit une ravissante lauréate qui se destine à embrasser la carrière de comédienne. D’autres se donnent rendez-vous au Brooklyn, nouveau QG du quartier El-Manar, qui fait le plein de beautés hédonistes et bien élevées. Le soir, beaucoup iront dîner en bande dans l’une des nombreuses paillotes de plage à l’extérieur de la ville et finiront la nuit au son d’une sono assourdissante.
C’est en 2008, avec la mise en place du Dialogue avec les jeunes, que tous les regards se sont portés vers la génération montante. « Ce Dialogue (5 000 débats à travers le pays) a pour but de les faire communiquer et de présenter leurs suggestions, en toute spontanéité, de façon à identifier leurs opinions sur le présent...