Rokhaya Diallo
« Ce qui pose problème, c’est que j’ai l’arrogance de dénoncer le racisme institutionnel »
Par
Fouzia Marouf
Publié le 12 mai 2018 à 14h27
Le voile, la colonisation… En France, ses positions tranchées dérangent. Pas de quoi effrayer cette militante associative, journaliste, essayiste et personnalité médiatique, qui rêve d’une République « postraciale ».
Rokhaya Diallo est une femme occupée, une militante préoccupée. Une personnalité influente, entourée de 400 lycéens venus assister ce 11 avril à la projection, dans un cinéma du XIIe arrondissement de Paris, du film au succès phénoménal sur le continent, Black Panther, héros ravivé par le prodige Ryan Coogler et Marvel, créé par les légendaires Stan Lee et Jack Kirby en 1966. Fidèle à sa veine afro-féministe, engagée activement dans la lutte antiraciste et contre l’islamophobie en France, rien de surprenant à la voir défendre au cours d’un débat après la projection, cette pure pépite, qui a lancé le premier superhéros noir de l’histoire des comics. Si Rokhaya Diallo anime une discussion d’une heure en prenant le temps de répondre à toutes les questions des jeunes spectateurs autour de l’image positive que renvoient les acteurs afro-américains comme Chadwick Boseman (qui incarne T’Challa alias Black Panther) ou de l’importance de la place des Africaines dans la société, elle discute encore longuement à l’extérieur du cinéma avec ceux qui n’ont pu échanger...