Premiers albums pour Les frères Sarr !
La famille du philosophe Felwine Sarr partage le même goût pour la musique. Majnun avec Waliyaan, et Sahad avec Nataal Patchwork. Inspirant?!
Les frères cadets de Felwine Sarr, économiste et écrivain sénégalais parti en orbite depuis la parution en 2016 de son essai Afrotopia (Philippe Rey/Jimsaan, 2016), partagent avec lui son goût pour la musique. Felwine Sarr, engouffré dans un marathon de conférences internationales, n’a plus beaucoup de temps à consacrer à sa guitare… Majnun et Sahad Sarr, eux, sortent presque au même moment, mais séparément, leurs premiers albums respectifs. Leurs points communs font inévitablement penser à leur frère aîné?: même éclectisme, même quête spirituelle, titres autoproduits en toute indépendance et textes «?à message?».
Majnun, qui emprunte ce surnom à un personnage de la littérature soufie, est basé à Orléans. Il tient avec son groupe Waliyaan («?exil?» en wolof) des compositions qui rafraîchissent la pop sénégalaise, dans le sillage de d’illustres aînés tells que Xalaam. De son côté, Sahad a formé le Nataal Patchwork («?portrait?» ou «?photo?» en wolof) avec des amis africains rencontrés à l’université de Dakar – notamment nigérians, ce qui s’entend dans les cuivres et les pointes d’afrobeat à la Fela. «?Je suis le parent de l’eau et de la lumière, mon nom est couleur?», chante Sahad. Fils de militaire, peut-être, mais aussi poète que ses frères.
Par Sabine Cessou.