Agriculture
Matières premières : la main bien visible du marché
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Publié le 17 juillet 2017 à 13h32
On l’oublie trop souvent, le secteur agricole dépend fortement des variations des cours des matières premières, fixés sur des places financières mondiales, lointaines et volatiles.
On appelle cela l’effet papillon. Quand un battement d’ailes d’un côté de la planète, une baisse de 40 % du cours du cacao à la Bourse de New York, entraîne un tsunami dans une autre partie du monde, une crise budgétaire et une cure d’austérité en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial d’or brun. Cacao, mais aussi café, sucre, jus d’orange, tous ces produits agricoles voient leur cours s’effondrer ces derniers mois sur les marchés.
Pour le cacao, la baisse résulte de la surabondance de fèves par rapport à la demande, avec une récolte historique à venir cette année et d’importants stocks issus de l’an passé. Dans le cas du jus d’orange, c’est la réduction drastique de la consommation en Occident, supérieure à la diminution de la production engagée, qui est responsable de la plongée des prix.
Pour le sucre et le café, les explications sont moins évidentes. Le cours du premier recule par l’anticipation de la fin des quotas sucriers en Europe, qui causera une hausse de la production l’an prochain. Le...