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MAROC, Inéluctable démocratie ?

Par Michael.AYORINDE
Publié le 21 juin 2011 à 08h56
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Le Mouvement du 20 février est, à bien des égards, un phénomène générationnel. Les jeunes qui ont lancé ce mouvement appartiennent tous, peu ou prou, à la génération de l’alternance. Ils se distinguent nettementde leurs aînés ; ils n’ont pas été politisés pendant les années de plomb, mais à la suite de la succession pleine de promesses du « roi des pauvres », Mohammed VI. Il s’agit donc d’abord et avant tout d’une génération frustrée. Elle a cru ou voulu croire que le Maroc empruntait résolument la voie de la libéralisation politique et du développement économique : elle est aujourd’hui désenchantée. Le Mouvement du 20 février peut également être considéré comme le prolongement du phénomène « Hmar o bikhir » (« imbécile et heureux » ou encore « imbécile et fier de l’être »), mot d’ordre d’une jeunesse qui a du mal à trouver sa place dans la société. Dévalorisée par la culture des anciens et des aînés, elle a saisi l’occasion du « printemps des peuples arabes » pour se révolter contre la tutelle sociale et son infantilisation. L’autre versant du mouvement est composé par les islamistes, qu’ils appartiennent au Parti de la justice et du développement, à l’association...

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