MAROC AU ROYAUME, LOIN DES TOURMENTS…
Ici on pratique l’art de l’équilibrisme et de l’adaptation. On change sans changer. En espérant que l’édificetienne. Voyage en dix points dans ce « Maghreb » si particulier, à « l’Occident » des révolutions.
UN GOUVERNEMENT POUR FAIRE BONNE FIGURE ?
Mustapha Ramid n’en rate pas une. Le ministre de la Justice, issu du parti islamiste, connu désormais pour ses propos au conservatisme qui frise l’extrémisme, a lancé en septembre une nouvelle circulaire controversée, stipulant que les Marocains résidant à l’étranger ne pouvaient plus adopter d’enfants marocains sous prétexte que leur confession musulmane était menacée. Les associations sont en déroute, les modernistes crient à l’absurde et la plupart laissent passer : « C’est facile de convaincre les gens quand on avance des arguments religieux », avance Ibtissam Lachgar, cofondatrice du Mali (Mouvement alternatif pour les libertés individuelles) et membre du 20 février. Elle ajoute : « Beaucoup sont pour le Parti de la justice et du développement (PJD), qui a bien préparé son terrain. Et même pour ceux qui n’ont pas voté pour eux, ils restent garants de l’islam, c’est là le danger. »
Au Maroc, le gouvernement est barbu depuis presque un an et n’en est pas à sa...