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Marie Ndiaye, auteure puissante

Par Michael.AYORINDE
Publié le 22 février 2011 à 11h05
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Elle aime ça. Ça ? L’étrangeté, la cruauté, les secrets. Ses personnages se débattent dans leurs contradictions, l’humiliation, la violence. Marie Ndiaye n’a pourtant, en apparence, pas le profil d’une femme torturée. Elle mène la vie de tout le monde, à Berlin, au côté de Jean-Yves Cendrey, écrivain également. Et écrit le soir, quand ses trois enfants sont couchés. Quelques heures, pas plus. À 40 ans dépassés, elle affiche déjà un palmarès étonnant : plus de douze romans publiés depuis l’âge de 17 ans, le Prix Fémina en 2001, avec Rosie Carpe, des pièces de théâtre, dont Papa doit manger, qui figure au répertoire de la Comédie-Française… Dans son dernier opus, Trois Femmes puissantes, la romancière, considérée comme l’une des plus singulières de sa génération, raconte trois destins de femmes, tiraillées entre l’Afrique et la France. Doit-on trouver dans son histoire personnelle – une mère française et un père d’origine sénégalaise rencontré à 11 ans – une fêlure métissée, une quête identitaire ? Plutôt une relation à l’Afrique abstraite et rêvée, entre crainte et attirance.

Par Catherine Faye