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SÉNÉGAL

LES TEMPS SONT DURS

Par Sabine.CESSOU
Publié le 6 octobre 2014 à 13h07
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C’est la prière du vendredi dans la mosquée de l’université Cheikh-Anta-Diop, à Dakar. Les étudiants se pressent, nombreux, dans la chaleur de l’hivernage. Leur colère est encore palpable : ils attendent depuis octobre 2013 que leur soit enfin payée leur bourse mensuelle de 35 000 FCFA. « Cela fait un an que l’on n’a rien touché ! Et il a fallu un mort pour que la police quitte le campus ! », se plaint Mamadou, inscrit en droit. Le 14 août dernier, Bassirou Faye, en première année de mathématiques, est mort d’une balle dans la tête, dans l’enceinte même de la cité universitaire, lors de la répression par la police d’une manifestation estudiantine. Du jamais-vu depuis 2001 et le décès de Balla Gaye, un étudiant tué dans les mêmes circonstances. La colère a été telle que le chef de cabinet du président Macky Sall n’a pas pu prendre la parole lors de la levée du corps de Bassirou Faye à l’hôpital. La famille du défunt, elle, a reçu du dirigeant sénégalais un billet d’avion pour La Mecque et une somme de 5 millions de FCFA. Pas assez pour calmer le jeu. Dans toutes les universités du pays, les étudiants se...

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