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LES MINES DE SANG

Par zlimam, sqdsqdsq
Publié le 11 juin 2014 à 11h40
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C’est au nom de la protection des communautés que les seigneurs de la guerre justifient leurs rébellions. Derrière les arguments politiques se cache surtout une lutte féroce pour le contrôle des richesses minières et des terres rares.

Au bord du lac Kivu et de ses eaux sombres, le ciel est sans nuage : la vie ici semble paisible. Un vent léger rafraîchit l’air sur les pontons des villas luxueuses de Goma, posées sur les rives. Dans les hauteurs entourant l’étendue d’eau, le climat est idéal, printanier. Des vaguelettes viennent lécher les rochers noirs. Une quiétude aux faux airs de lac Léman. Seul le ronronnement des petits porteurs perturbe le silence. Les avions survolent le lac, prennent un petit virage, puis se posent à Goma. « Ils transportent des minerais qui ne peuvent pas venir par la route jusqu’ici. Ils sont ensuite acheminés vers des comptoirs et des points de stockage pour étiquetage avant l’exportation », explique un négociant de Goma. Ils viennent pour la plupart du temps de Walikalé, une zone où l’on exploite la cassitérite (le concentré d’étain) et le coltan a [contraction de colombo-tantalite, NDLR], dont la mine de Bisie est aujourd’hui le gisement le plus important. Les...

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