Aller au contenu principal

Le lourd héritage de la femme algérienne

Par Michael.AYORINDE
Publié le 8 février 2012 à 21h43
Share

Au CIDDEF – Centre de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme – dont les bureaux sont situés littéralement sous la cathédrale du Sacré-Cœur, en plein centre d’Alger, comme placés sous protection divine, les femmes défilent sans arrêt : militantes, étudiantes, jeunes et vieilles, habituées des lieux… Ce matin-là, Soumia Sahli, présidente de l’Association pour l’Émancipation de la Femme (AEF) et de la commission nationale des femmes travailleuses du syndicat Union générale des travailleurs algériens (UGTA), et Marie-France Grangaud, chrétienne qui n’a jamais quitté l’Algérie et qui dirige le Réseau national d’écoute sur les violences contre les femmes, discutent à bâtons rompus de la situation de la femme dans leur pays.

Le code de la famille?? « On dit que notre modèle, c’est la Moudawana marocaine », soupire Soumia, pas convaincue… Loin, en tout cas, du code tunisien hérité de Bourguiba, toujours, de fait, le plus avancé du monde arabo-musulman en termes d’égalité entre hommes et femmes, même s’il consacre encore dans ses colonnes des inégalités flagrantes, sur la question de l’héritage notamment. Au milieu, le code algérien, qui s’appuie sur la charia, serait-il totalement dicté par la frange la plus extrémiste de l’islamisme??

« Quand Boumédiène a proposé son code...

Abonnez-vous
pour accéder à l'intégralité de l'article