Le Gabon au temps revisité
Professeur de droit et passionné d’histoire, Guy Rossatanga-Rignault signe un ouvrage d’une rare richesse photographique.
Notre ami Guy Rossatanga-Rignault continue ses aventures éditoriales. Juriste, docteur en droit, conseiller spécial à la présidence de la République du Gabon, il se livre à ce petit entretien express.
Pourquoi ce nouveau livre ?
G.R.R. : D’abord pour me faire plaisir. J’ai très tôt appris qu’on ne pouvait véritablement entrer dans les disciplines juridiques (comme dans d’autres, du reste) sans une bonne connaissance de l’histoire. De la nécessité, je suis tombé dans la passion pour cette discipline.Je voulais produire une vue d’ensemble synthétique. Et lutter contre un véritable mal : l’ignorance (pour beaucoup) et la malhonnêteté et la manipulation (pour certains) dans la connaissance de notre passé, que chacun a tendance à réécrire tous les matins, au gré des humeurs ou des intérêts.
Comment est né ce projet ?
Par hasard. J’ai publié, il y a un an, une biographie d’André Raponda-Walker [premier Gabonais à avoir été ordonné prêtre et grand savant, NDLR]. J’avais annexé une petite chronologie du Gabon pour permettre au lecteur de s’y retrouver. Un ami m’a ensuite proposé de lui faire une série d’articles pour sa revue à partir de cette chronologie. Au vu du résultat, j’ai songé à « gonfler » le contenu et les illustrations pour en faire ce livre.Vous proposez une iconographie d’une rare richesse et souvent
inconnue. D’où vient-elle ?
La fondation Raponda-Walker pour la science et la culture que j’ai l’honneur de diriger dispose de nombreuses archives qui gagnaient à être partagées. J’ai moi-même commencé il y a quelques années une petite collection d’ouvrages et images anciennes chinés notamment chez les bouquinistes de Paris. D’autres documents viennent des Archives nationales du Gabon. Enfin, un ami français, Patrick Cellier, a mis à ma disposition son propre fonds. Z.L.