Aller au contenu principal

LA TURQUIE AU DÉFI DE LA MODERNITÉ

Par Michael.AYORINDE
Publié le 2 septembre 2013 à 14h28
Share

L’autoritarisme du Premier ministre Erdogan a provoqué un véritable « Mai 68 ». Les manifestants de Taksim ont révélé les fragilités du modèle. Et les divisions d’un grand pays émergent, pris entre tradition, ordre et liberté.

Une FRACTURE QUI pourrait mener à l’affrontement entre deux projets de société ou, du moins à une crise politique grave et durable ? Une réaction populaire salutaire face à un excès d’autoritarisme de la part d’un dirigeant enivré par ses succès économiques et électoraux ? Le signe avant-coureur d’un retournement de conjoncture, sur le plan tant de l’économie que de l’influence régionale ? Il y a peut-être de tout cela pour expliquer les événements de la place Taksim, à Istanbul. À l’origine de ceux-ci, la décision du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, de raser le parc Gezi et ses six cents arbres – l’un des rares espaces verts de la mégapole – et de réaménager la place en un centre commercial adossé à une nouvelle mosquée. Un projet urbain d’envergure dans le coeur historique de la ville qui a provoqué de gigantesques manifestations de protestation organisées par la société civile et par des organisations environnementales. Ces dernières ont subi une répression des plus...

Abonnez-vous
pour accéder à l'intégralité de l'article