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LA FIN DE LA LIBYE ?

Par Michael.AYORINDE
Publié le 10 janvier 2014 à 11h53
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Deux ans après la mort de Mouammar Kaddafi, l’ex-Jamahiriya est prise dans les vents révolutionnaires, les conflits fédéralistes, les luttes d’influence ethno-religieuses. Un État sans unité, sans capitale, ni gouvernement… Chaos ou reconstruction ?

Sebha, capitale du Fezzan, à 660 kilomètres au sud de Tripoli. Assis en cercle sur des coussins, une quinzaine d’hommes discutent. Malgré leur apparence décontractée, ces représentants, choisis par leurs tribus, prennent des décisions sur un sujet d’État, les frontières du Sud libyen... sans l’État. En ce début du mois de septembre, les responsables sécurité et militaires des trois ethnies majoritaires du Fezzan se réunissent alors qu’une délégation revient d’un voyage au Niger où la question des frontières a justement été évoquée avec les autorités. Dans cet appartement modeste, aucun représentant de Tripoli n’est présent.

Et si les relations entre Arabes, Touaregs et Toubous (ethnie nomade vivant entre la Libye, le Tchad et le Niger) n’ont pas toujours été au beau fixe, ils s’entendent aujourd’hui sur un point : le gouvernement brille par son absence. « Ses représentants ne sont jamais venus voir comment cela se passait aux frontières. Tout est ouvert. Nous nous organisons nous-mêmes avec nos propres moyens depuis la libération », déclare Ahmed...

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