Cacao
La Côte d’Ivoire sous pression
Par
Julien Wagner
Publié le 28 juin 2017 à 09h32
Trésorerie de l’État asséchée, petits producteurs pénalisés… Avec la chute brutale des cours de l’or brun, c’est toute l’économie nationale qui tangue. Alors que les transformateurs, eux, profitent de la baisse des coûts.
Il y a eu tout d’abord la chute du prix du cacao sur le marché international, en repli de 40 % depuis juillet 2016. Puis, en début d’année, plusieurs opérateurs se sont déclarés incapables d’exécuter leurs contrats, plongeant dans la tourmente le Conseil Café-Cacao (CCC), organe public ivoirien chargé de la régulation et de la gestion de la filière.
Ensuite, le gouvernement a procédé en mars à une baisse de 36 % du prix bord-champ (fixé par l’État), de 1 100 à 700 francs CFA le kilo. Et c’est ainsi que le monde cacaotier ivoirien se retrouve aux abois. Secteur vital pour l’économie du pays, premier producteur mondial de fèves, il assure 50 % des recettes d’exportation et fait vivre pas moins de 5,5 millions de petits producteurs. La crise actuelle est donc synonyme de chute des revenus pour les acteurs privés comme pour l’État. Ce dernier a annoncé une réduction de près de 10 % de ses dépenses, alors que le défi cit public...