L’émergence en danger
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Publié le 9 avril 2019 à 09h34
Elle est devenue un leitmotiv, un thème récurrent des discours politiques et des conférences. 37 des 54 États africains ont adopté « un plan ». Le continent a du potentiel, les progrès sont notables, les taux de croissance s’envolent. Mais les contingences et la réalité sont là : tensions politiques et économiques internationales, dette, insécurité, faible gouvernance, etc. risquent de mettre un sévère coup de frein à cet objectif.
Le changement dans la continuité. Le successeur de Paul Kagamé à la tête de l’Union africaine, l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi, n’a pas dévié de la trajectoire dessinée par ses pairs. Pour son premier discours, lors du 32e sommet de l’UA, à Addis- Abeba, les 10 et 11 février 2019, il a dévoilé les trois axes de sa présidence d’un an : développer les infrastructures, accélérer l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange continentale (ZLEC) africaine et créer des emplois, notamment pour la jeunesse. Sur la même longueur d’onde, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, se sont rencontrés en marge du sommet pour renforcer les moyens de l’Agenda 2063, qui doit faire de...