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L’EFFET BLAISE

Par zlimam, sqdsqdsq
Publié le 8 juin 2015 à 09h17
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C’est un homme d’État, il est solidement installé au pouvoir. Tout puissant président du Faso depuis 1987. Aux commandes depuis plus de vingt-sept ans. Il a modelé largement son pays et son influence s’exerce bien au-delà des frontières nationales. Mais il est en fin de parcours. La limitation des mandats inscrite dans la Constitution l’empêche de se représenter en 2015. Depuis plusieurs mois, Blaise Compaoré cherche un moyen politique de s’ouvrir la voie vers un dernier (?) quinquennat. Il veut agir légalement, par une réforme de la Constitution, justement. Autour de lui, ses proches l’in-citent à « foncer ». Ça devrait « passer ». Le chef ne cache pourtant pas toujours une part de lassitude. Il se sent fati-gué. Son corps n’est plus aussi résistant. Le goût du pouvoir se fait moins euphorisant. Mais il n’arrive pas à se sou-mettre à la loi du temps. Il n’arrive pas à « lâcher ». Blaise construit son argument. Il explique que le pays a encore besoin de lui, qu’il a des choses à finir, qu’il faut qu’il mette en place une succession, à sa guise, à son moment. Il tente un dialogue avec l’opposition. Sans grande conviction. Au fond, il sait. Sa...

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