L’ART, LA MANIERE LA POLEMIQUE
Les uns la malmènent, les autres la portent aux nues. Pourtant, il y a à peine six mois, le nom d’Amel Karboul n’évoquait rien pour les Tunisiens. Mais, depuis sa désignation le 29 janvier 2014, la ministre du Tourisme du gouvernement mené par Mehdi Jomaa ne laisse plus personne indifférent. Concours de circonstances ou pur hasard, il en a été ainsi dès sa prise de fonction. Lors du vote de la confiance au gouvernement par l’Assemblée nationale consti-tuante (ANC), elle a eu affaire aux députés chatouilleux qui l’ont sommée de justifier ses relations avec Israël et d’expliquer son déplacement en 2006 à Tel-Aviv ; dans les faits, elle se rendait en mission dans les territoires occupés. Prise à partie de manière grossière par des élus, elle répondra par un silence digne, une f in de non-recevoir déf initive. Non, el le ne sera pas de ceux – enfin, de celles ! – qui se laissent mener. Ce qui ne manquera pas de provoquer l’admiration de ses concitoyens. Et les médias d’enfoncer le clou en valorisant l’image de ce petit bout de femme opposant un mutisme absolu aux voci-férations démesurées et haineuses du député Brahim Gassas. Ainsi contribueront-ils à lancer la...