Aller au contenu principal

L’APRES-ZUMA A COMMENCE

Par Sabine.CESSOU
Publié le 18 juin 2014 à 13h56
Share

Le dernier score (62,1 %) du Congrès national africain (ANC, au pouvoir depuis vingt ans) révèle un profond malaise. En baisse par rap-port à celui de 2009 (65,9 %), il accuse un recul de 10 % dans la province stratégique de Gauteng (Johannesburg et Pretoria). Les niveaux d’abstention et de non-inscription des citoyens en âge de voter paraissent non moins éloquents  (lire entretien avec William Gumede). Le droit de vote, pour lequel les Sud-Africains se sont tellement battus, n’intéresse plus que 41 % des élec-teurs, vingt-trois ans après la fin officielle de l’apartheid ! La personnalité de Jacob Zuma, 72 ans, un président décrié, n’y est sans doute pas pour rien. Mais au fond, c’est un problème structurel qui se pose en Afrique du Sud : beaucoup ne se reconnaissent plus dans l’ANC et attendent de voir émerger un vrai parti d’opposition, susceptible de représenter une alternance.

Les enjeux de l’après-Zuma ne font que commencer, avec une probable recompo-sition du paysage politique. « La classe ouvrière cherche une alternative aux poli-tiques ratées de l’ANC », clame ainsi Irvin Jim, le secrétaire général du Syndicat national des métallurgistes d’Afrique du Sud (Numsa, 232 000 membres). Ce syndicat, affilié au Congrès des...

Abonnez-vous
pour accéder à l'intégralité de l'article