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Libye

L’antichambre du terrorisme

Par Maryline.DUMAS
Publié le 6 mars 2017 à 13h57
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Profitant du chaos ambiant, des groupes extrémistes y ont implanté leurs camps d’entraînement. La frontière qui la sépare de la Tunisie constitue désormais l’un des plus grands défis sécuritaires de la zone.
 
Ils sont entre 1?000 et 1?500 jihadistes tunisiens en Libye, selon un rapport préliminaire de l’Organisation des Nations unies (ONU) de 2015. Seulement 500, d’après Hédi Majdoub, le ministre de l’Intérieur, qui dit détenir une liste nominative. L’estimation est de toute façon difficile. Mais une chose est sûre, la Libye voisine est devenue un véritable incubateur de terroristes tunisiens.
 
Le pays, en proie à des divisions politiques, n’a pas été capable de rétablir ses institutions sécuritaires depuis la révolution de 2011. À défaut d’une police et d’une armée formées et équipées, ce sont les brigades, ces groupes armés aux ­allégeances mouvantes, qui font la loi dans l’ancienne Jamahiriya. C’est ainsi, en profitant du chaos ambiant, que des groupes terroristes, comme l’État islamique (EI), Ansar al-Charia ou Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) ont pu s’installer dans le pays.
 
Ils y ont notamment mis en place des camps d’entraînement. L’État islamique en tenait, jusqu’en février 2016, deux à Sabratha, à 100 kilomètres de...
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