L’ALGÉRIE APRÈS IN AMENAS
L'Algérie a-t-elle basculé dans une nouvelle étape de son histoire tourmentée avec l’attaque, le 16 janvier, du site gazier de Tiguentourine (In Amenas, sudest du Sahara algérien), par un commando djihadiste ? Otages occidentaux exécutés, installations de production partiellement détruites, absence de communication des autorités algériennes pendant la crise et, surtout, polémique et émotion internationales à propos des conditions de l’assaut des forces spéciales algériennes : il est évident que les conséquences de cet événement dramatique au dénouement sanglant vont se faire sentir au cours des prochains mois. Qu’il s’agisse de la politique intérieure, des rapports de forces au sein du régime ou des relations entre ce dernier et ses partenaires étrangers, de nombreuses cartes risquent d’être rebattues, avec ce que cela comporte comme risques supplémentaires pour une région, en l’occurrence le nord de l’Afrique et l’ensemble du Sahel, déjà bien instable.
EN ROUTE POUR UN QUATRIÈME MANDAT
Début janvier 2013. Alger connaît un inhabituel redoux. La température remonte et le ciel est bleu. Tandis que les dernières bûches du réveillon disparaissent des devantures des pâtisseries, une rumeur insistante parcourt les salles de rédaction et les chancelleries occidentales. Le président Abdelaziz Bouteflika serait prêt à rempiler en 2014 pour un...