L’ALGÉRIE APRÈS
Le rôle de l’armée, la succession inévitable, la sécurité, l’économie, l’éveil de la société civile… tous les chantiers du pays sont ouverts. On voit mal comment le statu quo incarné par l’élection présidentielle pourra tenir.
Où va l’Algérie ? La question, posée de manière récurrente durant les semaines qui ont précédé le premier (et unique) tour du scrutin présidentiel du 17 avril, reste plus que jamais d’actualité. Car la réélection d’Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, pour un quatrième mandat (il a été élu pour la première fois en 1999) ne lève aucune des incertitudes concernant un pays confronté à de multiples défis, immédiats et structurels, dans un contexte régional des plus tendus et incertains. De l’état de santé du président aux perspectives d’évolution de l’économie en passant par la recomposition du champ politique, petit tour d’horizon des principaux enjeux qui façonnent d’ores et déjà l’inévitable après-Bouteflika.
La santé du président
Pour ses partisans et son entourage, Abdelaziz Bouteflika est apte à diriger le pays malgré ses problèmes de santé et les séquelles de son accident vasculaire cérébral d’avril 2013. « Franklin Roosevelt a bien été à la tête des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale alors qu’il était dans un fauteuil...