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L’Afrique fait son cinéma (3)

Par Michael.AYORINDE
Publié le 21 février 2011 à 10h43
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« Yeelen ? Personne n’a rien compris ! »
Malgré la décolonisation, le cinéma africain existe en grande partie grâce aux financements français. Et Olivier Barlet, journaliste d’Africultures, a très bien résumé cette « ambivalence parfaite » : « Après les indépendances, il s’agissait de ramener dans le giron d’influence de la France, un ensemble de pays dont on avait besoin sur la scène internationale. Il suffit de voir les négociations avec l’OMC sur “l’exception culturelle”. On a besoin que des cinématographies différentes existent, il faut donc les montrer dans les festivals ». Et Olivier Barlet d’ajouter : « La France a besoin de l’Afrique pour ne pas être seule dans le monde ».

Mais le cinéma africain est tout de même victime du temps, et des effets de mode. Dans les années 80 et 90, il y a eu de vrais succès publics dans les salles françaises, le cinéma africain « est sorti de la marginalité, au risque de quelques incompréhensions sur le contenu », explique Olivier Barlet. « Cissé a même dit aux Cahiers du cinéma, “Yeelen, tout le monde a beaucoup aimé, et personne n’a rien compris !” ». La chef-monteuse Andrée Davanture n’est pas d’accord, Cissé...

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