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L’Afrique fait son cinéma (2)

Par Michael.AYORINDE
Publié le 21 février 2011 à 10h44
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« Je suis seule et je pleure »
« Les Occidentaux ont la montre, nous, nous avons le temps ! » La blague est connue, et fait toujours rire, mais il s’agissait de souligner combien les films africains semblent hors du temps, et vieillissent peut être mieux que bien des films occidentaux. Signe peut être aussi d’une Afrique qui n’avance pas… « Comme nos sociétés ne changent pas, on retrouve les mêmes choses dix, vingt ans plus tard ! » affirme Cheick Fantamady Kamara, le réalisateur de Il va pleuvoir sur Conakry. Avec le danger, dénoncé par Olivier Barlet, d’Africultures, « d’enfermer le cinéma africain dans un cinéma immémorial ». Pour ce journaliste spécialiste du cinéma africain, au regard toujours pertinent, il est vrai que certains films se désengagent du temporel : les personnages sont inscrits dans la nature, dans leur environnement, qui leur donne une forme de spiritualité. Et Les films africains racontent aussi des histoires de voyage, de mouvement, et « l’utilisation du temps du déplacement donne des films ancrés dans la réalité ». Bref, un bon road-movie, entre désert et brousse, ça ne peut pas vieillir ! Il y a quand même des coups de zoom ou...

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