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Ismaël Omar Guelleh : « Nos rêves ne sont pas impossibles à réaliser »

Par Michael.AYORINDE
Publié le 21 février 2011 à 11h10
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Coincée dans la Corne de l’Afrique entre l’Érythrée, l’Éthiopie et la Somalie, la petite République de Djibouti apparaît au premier abord comme une terre ingrate. Son sous-sol est dépourvu de richesses minières, l’eau y est une ressource rare. Quant aux paysages lunaires du « caillou brûlant », ils font, certes, le bonheur des touristes et des réalisateurs de films de science-fiction, mais ne sont guère propices à l’agriculture. Qu’est-ce qui explique, dès lors, l’engouement des investisseurs, diplomates et armées des pays occidentaux ?
La réponse tient à sa position géographique exceptionnelle : situé aux confins de l’Afrique, de l’Asie et de la péninsule Arabique, cet État miniature de 23 000 km2, grand comme deux fois l’Île-de-France, donne directement sur le détroit de Bab el-Mandeb, la Porte des Larmes, point de rencontre entre la mer Rouge et l’océan Indien. Un positionnement idéal pour tirer profit, depuis cinq ans, du développement des échanges maritimes entre l’Asie, le Moyen-Orient et l’Europe. Quant à son environnement instable (guerres à répétition que se livrent ses voisins, résurgence de la piraterie moderne au large de la Somalie), il aurait pu ébranler ce confetti d’ex-empire ; or il contribue, paradoxalement, à asseoir son rayonnement. À l’aube de...

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