Dubaï, la fin d’un rêve
Après l’euphorie, la gueule de bois… Sévère, douloureuse, et parfois même totalement inattendue. En 2009, après plusieurs années d’expansion vigoureuse, la croissance moyenne dans les pays du Golfe ne devrait pas dépasser les 2,5 % dans le meilleur des cas. C’est, certes, mieux que la récession qui frappe l’Europe et les États-Unis, mais c’est un net ralentissement qui pénalise la grande majorité des projets qui foisonnaient dans la région.
Licenciements, faillites, hausse des taux d’intérêts, interrogations sur les capacités de remboursement de sociétés dont certaines tenaient le haut du pavé il y a peu... voilà les thèmes devenus prégnants aujourd’hui, remplaçant tous les discours à propos du boom économique impressionnant du Golfe. Honneur aux champions, le plus touché est, bien entendu, Dubaï, membre de la fédération des Émirats arabes unis. Après une décennie d’euphorie, de surenchères et d’extravagances hôtelières et touristiques, le « Hong-Vegas du Golfe », comme aimaient à le surnommer ses laudateurs, paie le prix fort. Longtemps porté par une activité de construction effrénée, la cité-État voit pratiquement tous ses chantiers tourner au ralenti ou être à l’arrêt, en raison de l’éclatement de la bulle immobilière. Même l’emblématique Burj Dubai, la tour la plus haute du monde, n’en...