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Doraleh : une « sentence » pour rien

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Publié le 13 août 2018 à 11h14
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Le litige commercial et stratégique qui oppose, depuis le 22 février 2018, le gouvernement de Djibouti au groupe émirati DP World (voir sur le lien  http://afriquemagazine.com/djibouti-doraleh-chronique-d’une-bataille-annoncée) a connu un apparent rebondissement avec la sentence rendue, le 31 juillet 2018, par la London Court international of arbitration (LCIA) saisie par DP World. L’arbitre unique a conclu que le contrat de concession résilié par le gouvernement de la République de Djibouti, est toujours en vigueur. Récusant la procédure d’arbitrage et n’ayant pas participé à la procédure, les autorités djiboutiennes ont, sans surprise, rejeté un verdict qui « semble considérer que les stipulations du contrat de concession conclu entre le Port de Djibouti et DP World sont au-dessus de la loi djiboutienne. Cette décision ne fait aucun cas de la souveraineté de la République de Djibouti et ne tient pas compte des règles du droit international », selon un communiqué de la présidence de la République de Djibouti, daté du 3 août 2018. Une déclaration qui souligne que « selon la sentence arbitrale, un État souverain n’aurait pas le droit de résilier un contrat dont il estime l’exécution contraire à ses intérêts fondamentaux, mais autoriserait en revanche son cocontractant (DP World, en l’occurrence, NDLR) à...

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