Des Miles en bonus !
Miles Davis, souffleur inépuisable, originaire de l’Illinois (il est né à Alton en 1926), dès son arrivée à New York en 1944, plongera dans le be-bop. Quatre ans plus tard, il lance le cool jazz (voir notamment l’album « Birth of the Cool »), puis se met au hard-bop, aux côtés d’un John Coltrane en particulier. En 1968, révolution : il se met au tout-électrique, là où les autres, sourds au rock qui fait alors roller le monde, s’entêtent dans l’acoustique. Il crée le jazz-rock (« In a Silent Way », « Bitches Brew »…). Puis le jazz-funk en 1972 (« On the Corner »). Miles, toujours fin « humeur » de l’air du temps, saura ensuite capter magistralement le groove rap. A sa mort, en 1991, signe de son incroyable ouverture d’oreille, l’insatiable prévoyait d’enregistrer avec Kassav’, ayant accroché au formidable tempo du zouk antillais !
Donc pas une décennie écoulée sans un virage fondamental dans la carrière de celui que l’on a surnommé à tort le caméléon. En effet, chez lui, il n’est pas question de mornes décalques des modes musicales, comme tant d’autres, puisqu’on l’a vu, les modes, ou plutôt les courants, lui, il les crée, monsieur...