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Mode

Cousu de fils d’or

Par Sophie Rosemont
Publié le 19 février 2016 à 15h18
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Fadila el-Gadi aime à faire découvrir la technique exceptionnelle des artisans marocains dont elle habille ses créations.
Ses silhouettes élancées sont tout droit sorties de ses rêves d’enfant – ceux qui la happaient lorsqu’elle déambulait dans les rues de Salé, au Maroc. Dès ses 10 ans, Fadila el-Gadi apprend le tissage auprès de maâlems locaux, et le temps venu, suit les cours d’une école de stylisme de Rabat, où elle monte son propre atelier une fois son diplôme en poche, au début des années 1990. Une rencontre changera le cours de sa vie : celle d’Yves Saint Laurent, en 1999, à Tanger. Le célèbre couturier la prend sous son aile, l’invite dans les coulisses de ses défilés parisiens et lui ouvre de nouveaux horizons. Elle ne s’éloigne pas pour autant de son amour inconditionnel pour la broderie ancestrale, les matières lourdes et précieuses telles que la soie ou le taffetas. Au début des années 2000, elle lance sa propre marque. Depuis, Fadila el-Gadi a imposé son nom dans son pays natal, où elle a ouvert des boutiques à Tanger, Marrakech et Rabat, mais aussi à l’international, où elle a fait défiler ses collections – qui ont charmé des stars comme Beyoncé, Arielle Dombasle ou Barbra Streisand. Sans oublier un showroom à Paris. Elle a compris que si la mode n’avait pas de nationalité, elle devait posséder un ADN bien à elle. La sienne réunit l’art manuel de jadis avec les coupes d’aujourd’hui. Voici un credo qui s’assortit bien aux créations de Lady el-Gadi, qui a pour projet d’ouvrir une école de broderie à Salé afin de former les créateurs de demain. Une belle manière de transmettre son amour du style et de l’artisanat. Sophie Rosemont fadilaelgadi.com